15.08.27
Tribune de Genève
Fabrice Gottraux



L'avant-garde des musiques électroniques se déguste aux Grottes

Concerts
A l'enseigne des soirées Ondulor, le musicien genevois POL programme la fine fleur du circuit alternatif.

"C'est un salon d'écoute plutôt qu'une soirée dansante. Mais rien n'empêche d'onduler du bassin !" A l'enseigne d'Ondulor, baptisé en référence à la danse aussi bien qu'au courant électrique, le musicien genevois POL programme chaque dernier jeudi du mois au Walden la fine fleur des musiques électroniques d'ici est d'ailleurs. A l'affiche, pas de DJ mais des "live", des concerts en bonne et due forme, avec synthétiseurs, samplers, boîte à rythmes ou ordinateur. Prochain rendez-vous ce jeudi soir, avec trois zozos de provenances aussi variées que Lausanne pour Larkian, un vieux de la vieille perclus de sonorités germaniques façon seventies, très planant au demeurant. Ou Paris, pour le duo Rhodes Tennis Court - "Un projet très improvisé et totalement hors-champs", selon l'organisateur. Mais aussi l'Inde, avec le plus calme, plus mélodieux edGeCut, artiste issu de la microscopique scène expériementale de New Delhi - "dix artistes pour une ville de 18 millions d'habitants", précise POL. Qui ajoute : "Je programme ces musiques parce qu'elles me plaisent."

En fait de ligne artistique, Ondulor se situe selon POL, "entre la Cave 12, plus pointue, et l'Usine. Quoique.. On danse volontiers, même s'il n'y aura jamais de DJ house. Mais à l'extrême inverse, on ne fera pas non plus de noise !"

Pareil projet, commencé il y a deux mois à peine, offre une fenêtre régulière, hors du grand commerce, sur la création musicale d'aujourd'hui, avec ce qui se fait de mieux dans le registre propre à POL lui-même. Signature bien connue de la scène lémanique, POL a débuté surc en 1991 déjà. Et depuis, il n'a eu de cesse d'en organiser.
Fabrice Gottraux